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Rencontre avec Marius, le goût du voyage

Des steppes de Mongolie aux routes de Ceylan, notre rider au grand cœur poursuit sa route… Interview de Marius par Sophie.
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Rencontre avec Marius, le goût du voyage
Le 6 juillet 2014, un motard débarque à Oulan-Bator pour réaliser son premier voyage moto avec Vintage Rides. Entre curiosité et impatience, François se demande qui est ce nouveau compagnon de voyage qu’il va emmener en tête à tête dans la steppe pendant quinze jours. Marius, grand brun d’origine italienne, affiche tout de suite un sourire apaisant et une bienveillance évidente. Il est cardiologue, on se dit que ce n’est pas un hasard. Il avoue ensuite qu’il n’a pas d’expérience au guidon, qu’il a eu son permis moto il y a seulement quelques mois. C’est le début d’une grande aventure qui va révéler la passion de Marius pour le voyage à moto et faire naître une belle amitié. Deux ans plus tard, nous retrouvons notre docteur quinqua’ en pleine aventure autour du monde, et en moto !
La Mongolie est rarement une destination que l’on choisit pour un premier voyage avec Vintage, qu’est-ce qui t’a poussé à choisir ce pays ? En 2013, après un changement important dans ma vie, je suis parti au Pérou en solo. Un vrai déclic et surtout une envie de voyager différemment. Alors en 2014, je cherchais une destination lointaine, une autre culture à découvrir. Je tombe un jour, complètement par hasard sur une émission qui parle de ce pays et au passage d'une agence qui propose la découverte des steppes en moto. Comme un flash, une coïncidence incroyable, un signe du destin auquel je suis sensible. Je venais alors de passer mon permis moto 6 mois plus tôt. Le temps de retrouver le nom de l’agence, d’envoyer un mail, d’échanger avec Morgan et c'est parti comme ça. Vintage a bien voulu m'emmener alors que le groupe, à ces dates-là, n’avait pas d’autres inscrits ! Je partais donc seul avec un guide inconnu sur des pistes inconnues, très loin, sans expérience du off road, mais avec une grosse envie de relever le défi. J’ai vu ce voyage en moto en Mongolie comme une évidence. Parfois, il faut pousser une porte pour découvrir un autre monde, se confronter à l'inconnu.
Tu ne connaissais pas la Royal Enfield, qu’as-tu pensé de cette moto ? J’ai choisi de partir en voyage non pas pour effectuer un raid moto, mais plutôt dans une idée de rencontres et de dépaysement, pour être au plus près de la nature et des gens. La moto c’est un merveilleux outil qui devient un vrai compagnon de voyage, dont il faut prendre soin, ménager, maîtriser la fougue pour en tirer le meilleur. La Royal Enfield me fait penser à une vieille dame qui a plein d'histoires à raconter, fragile et courageuse à la fois, qui vibre et fait vibrer ceux qui s'en approchent. Peux-tu me raconter un moment fort qui te vient à l’esprit lorsque tu penses à ton premier voyage en Mongolie avec nous ? Il y en a plusieurs… Cette rencontre au bord de la piste avec deux cavaliers mongols gardiens de troupeaux. On s'assoit avec eux, François tente quelques mots, les regards et les gestes suffisent. On échangera des cigarettes, des biscuits qu'il me restait dans mon barda. Rires, poignée de mains et on reprend la route. Et puis il y a cet orage dantesque en pleine steppe que l'on voit venir, sans pouvoir l'éviter, une pluie torrentielle... et la soirée en slip devant le poêle de la yourte pour sécher nos affaires.  
La moto c’est un merveilleux outil qui devient un vrai compagnon de voyage, dont il faut prendre soin, ménager, maîtriser la fougue pour en tirer le meilleur.
Tu es parti ensuite au Sri Lanka avec nous, as-tu une anecdote à partager ? Oui, « récidive » en février 2015 sur les routes de Ceylan, avec François, Sophie et trois amis d’Orléans. Première rencontre avec un éléphant en moto. Je m'arrête à son niveau, il s'approche très près de moi, probablement en quête de nourriture. Je suis sur la moto, à sa merci, mais il recule tout à coup pour s'écarter. Je ne crois pas avoir eu peur, j'étais simplement fasciné ! Je me suis fait engueulé par François et mes amis. Il en reste un joli souvenir et une photo fétiche. Ce circuit au Sri Lanka confirme, s'il en était besoin, ma nouvelle vision du voyage. La suite, c’est ce projet fou de tout quitter pendant un an et faire le tour du monde en moto ? Oui, c’est une idée qui s'est imposée d'elle-même, qui s'est nourrie de mes dernières aventures et de mon histoire personnelle. Un tour du monde ? Non, car le monde est si vaste. Mon tour à moi plutôt. Quand on aime on ne compte pas, alors un an… Une envie d’aller découvrir d'autres cultures, d'autres visages, d'autres styles de vie et philosophies. Prendre le temps, se confronter à nouveau à des inconnus, rechercher ces moments de spontanéité avec les gens que j'ai pu rencontrer au Pérou, en Mongolie et au Sri Lanka et qui disparaissent dans nos sociétés, chercher tout simplement un peu d'humanité.
Cette grande aventure a débuté en janvier 2016 en Inde à New Delhi... Oui, j’ai d’abord pris le pouls de ce vaste pays, en commençant mon voyage en douceur dans le Nord de l’Inde, sans moto, en train et en bus. De belles expériences au Madhya Pradesh, dont un séjour dans une petite famille adorable à Orchha et dans une autre famille très accueillante à Khajurâho. Puis je préparais mon itinéraire au jour le jour, en réservant à la dernière minute. Cap au Sud, j’ai atterri ensuite à Cochin au Kerala, j’ai loué une Royal Enfield 500 pour faire mon premier trip en moto tout seul en Inde pendant 1 semaine. Première fois aussi que je prenais un homme en stop en moto, en redescendant de Munnar, sur plus de 20 km de virages, il m'a offert l'apéro en arrivant. Après ce « baptême du feu » tu es parti en direction de l’Asie du Sud-est... J’ai eu la chance d’aller en Birmanie. Il est très compliqué de louer une moto, il est interdit de conduire pour les étrangers dans les milieux urbains. Bagan, ses pagodes, le lac Inle, un pays de toute beauté. Après, je me suis rendu au Laos, pays encore très préservé du tourisme. J’ai loué une 250 Honda à Vientiane pour explorer les provinces de l'est. Puis je suis parti dans la magnifique province de Phongsali, faire un trek 4 jours dans les villages Pao, là-bas, on a fait appel à moi en tant que médecin. Je garde du Laos la plus belle émotion de mon voyage en Asie.
Tu sais que François est en Thaïlande pour la saison à venir, tu as eu le temps d’y faire un tour ? Oui j’y suis passé. Quel grand écart entre Bangkok et le reste du pays ! Coup de cœur pour cette ville pleine de charme avec ses petits restos de rue, ses khlongs... Ensuite je suis parti dans le Nord du pays, j’ai loué une 250 Honda, à Chiang Rai, pour visiter le triangle d'or, c’est une région très attachante. Où es-tu en ce moment ? Un autre voyage a démarré à moto à New York au début de l’été. Après avoir été bloqué en Bolivie par une tempête de sable dans le désert entre la Paz et Uyuni, je reviens du Salar d'Uyuni que j'ai pu traverser en moto. Un bonheur et une victoire sur moi-même, j'avais peur de me perdre ... Je vais descendre en Patagonie et pourquoi pas jusqu'à Ushuaia.
Quelles sont les difficultés que tu rencontres pendant ton voyage autour du monde ? En Asie finalement peu ou pas de galères. Je n’ai pas eu de problèmes de santé ni de sécurité en respectant quelques règles de bon sens. Les clichés tombent : « l’Asie est dangereuse, tu vas surement tomber malade… ». On devient peu à peu un nomade qui doit se chercher un toit tous les soirs, un repas, le sac à dos devient notre maison. Perdre un objet est un petit drame. L'indispensable : un lien affectif sans lequel le voyage devient une errance. J’ai partagé ce voyage de bout en bout avec mon amie, restée en France, qui est venue me rejoindre quelques semaines à New York et au Pérou, cela change tout. Le sourire que l’on donne aux autres est aussi très important. Le plus dur finalement, c’est de partir et de faire de la peine à ceux que l'on aime... Ce n’est pas toujours facile d’être sur la route, quel est le moteur qui te pousse à avancer, à continuer ton voyage ? La spontanéité des relations avec les gens. La facilité à entrer en contact malgré la barrière de la langue et leur curiosité envers un voyageur solitaire en deux roues. Partout un regard suscite un sourire. Malheureusement, c’est moins le cas dans les grandes villes asiatiques qui changent vite les hommes et leur font oublier leur culture en leur donnant envie de ressembler à l'occident, surtout chez les jeunes. On observe aussi l'infiltration chinoise dans beaucoup de pays d'Asie...
Si tu devais retourner quelque part ? Au Laos sans hésitation, en Birmanie pour revoir le lac Inle et en Inde pour explorer d’avantage le Kerala et le Madhya Pradesh. Après toutes ces aventures, tu repartirais avec Vintage Rides ? Oui, bien sûr j’aimerais refaire des virées en Royal Enfield, et en petit groupe pour l’ambiance !
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