Denis, peux-tu nous parler de ta passion pour les voyages à moto ?
Je suis né dans les années 50, et suis arrivé juste au bon âge dans les années 70 pour profiter de la liberté qui régnait à l’époque. “Piquousé” moto dès le plus jeune âge, je prenais déjà du plaisir avec mon solex. J’ai toujours roulé en moto, sans aller très vite forcément. J’ai travaillé sur les grands prix moto dans les années 80 puis dans l’écurie Renault F1 comme ingénieur de piste. Pendant ce temps, ma femme était journaliste sur les grands prix de formule 1. On avait des boulots très prenants, toujours aux quatre coins du monde. Quand on avait un peu de temps libre, ce n’était pas la priorité de partir en voyage moto. Plus tard, nous vous avons rencontré sur un salon et l’idée d’allier le plaisir de la moto à la découverte nous a séduits. Nous sommes partis pour notre premier voyage moto en Asie en 2018 : c'était au Madhya Pradesh avec Johann. Grâce à sa conduite fédératrice, tout notre petit groupe est devenu pote. On est repartis ensemble en Inde, un an après.
Comment s’est déroulé ce voyage moto en Inde ?
Johann nous avait parlé d’un nouveau circuit dans les piémonts himalayens, en Uttarkhand. Le circuit traverse deux régions bien distinctes, le Kumaon et le Garhwal. Les paysages himalayens sont absolument grandioses. Nous nous sommes régalés sur les motos, montures parfaites pour ces belles routes de montagne. Il y a avait un peu de tout, des portions très diversifiées mais jamais difficiles. La diversité s’est retrouvée également dans les paysages, dans les cultures ou l’architecture. Il y avait le bon dosage entre roulage, découverte et rencontres : une alternance entre immersion en pleine nature et expériences culturelles. On a visité une fabrique d’artisanat traditionnel, on a découvert Rishikesh et sa culture hippie, l’ashram des Beatles, tout un morceau d’histoire ! Et puis le Gange, grand fleuve sacré. Après plusieurs jours au milieu des montagnes, on est arrivés à Haridwar, au cœur de l’Inde tumultueuse et de l’hindouisme dans toute sa splendeur. On regarde, on en profite, on s’imprègne, on s’enrichit. On a adoré la proximité avec les gens. Le contact avec la population est permis grâce à la moto et à l’itinéraire qui nous emmène là où les autres ne vont pas.
Qu’est-ce que tu as préféré ?
Comme sur le précédent voyage, c’est un tout, j’adore le concept. Il y a une vraie notion de légèreté et de liberté, contrairement à un road-trip seul sur une "grosse moto" avec ses bagages, où il peut y avoir une notion de tension et lourdeur. Avec l'agence de voyage moto Vintage, tu te sens libre car l’équipe te rend libre et léger, tu n’as pas à t’occuper des impondérables, tu as vraiment le temps de profiter. Sur la plus longue étape, Johann nous a fait passer par un endroit qu’il avait repéré juste sur carte. On s’est retrouvé dans une vallée perdue qui n’avait pas bougé depuis 500 ans ! Une autre fois, nous cherchions un endroit pour déjeuner. On s’arrête dans un petit village, et on se retrouve les invités d’un baptême dans une ferme. C’est le genre d’expérience possible parce que nous voyageons en petit groupe sur des chemins de traverse. Et bien sûr, Haridwar nous a tous marqué, ce fut un final en apothéose. Sans oublier la qualité des hébergements. La formule Chic et charme, c’est vraiment charmant !
Crédits photo : Johann Rousselot - Shweta Jain
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