
Des motivations diverses
Au départ du projet Auto Moto en Himalaya, il y a d’abord une envie de raconter tout ce que l’Himalaya, au nord de l’Inde, peut avoir de passionné. “Partir en Royal Enfield sur les routes les plus hautes du monde nous semblait être une expédition incroyable”, explique David-Alexandre Danelon, réalisateur du reportage. Pour René Derrien, Vintage Rider de 70 ans originaire de Bordeaux, c’est l’appel de l’aventure qui a été l’élément déclencheur de ce projet de voyage. Ayant découvert le Rajasthan avec Vintage Rides en 2015, l’idée de tenter une deuxième fois une expérience moto à l’étranger lui trotte dans la tête. Ce sera donc le Ladakh, et sa chaîne de montagnes mythique offrant la possibilité de “faire de la moto différemment” qui le convaincront. “Lors de mon premier trip j’ai aimé le compromis entre le voyage moto et la découverte d’une nouvelle culture. Pour mon deuxième départ je voulais quelque chose d’encore plus intense”.

Une aventure qui se mérite
Région aride et isolée, les températures de l’Himalaya indien oscillent entre 20°C et 25°C en été, et -30°C durant les mois de décembre et janvier. “C’est à se demander comment vivent ces personnes en hiver” évoque René. Au Ladakh, pas de 3G et le wifi est très limité. Avec des infrastructures nécessitant encore des améliorations, les coupures de courant sont monnaie courante. L’une des rares régions au monde où la modernité ne semble pas avoir d’emprise... Mais ces conditions compliquées peuvent venir troubler le tournage d’un reportage, nécessitant un matériel et des besoins spécifiques. “Le plus fastidieux était de pouvoir communiquer avec mon équipe à New Delhi” explique David-Alexandre. “Une autre crainte était le froid, qui peut faire tomber les batteries à plat s’il est trop intense. Cependant j’ai eu de la chance, car j’ai toujours pu trouver des branchements lors de nos pauses”. Des conditions rudes et inhabituelles pour l’homme moderne, auquel le groupe de riders a également été exposé. “Même si je m’y attendais, le voyage a été difficile. C’est très important d’avoir un bon niveau moto, et de l’expérience. C’est du costaud !”. Une expérience quelque peu changeante des routes de campagnes bordelaises, pour ce rider ayant l’habitude de rouler avec sa Royal Enfield en France.

Une affaire de groupe
Parce que le circuit moto en Himalaya n’est surtout pas un voyage statique, le ride qu’il soit solo, duo, groupé ou azimuté est simplement une voie sacrée. Chez Vintage Rides, nous avouons avoir un petit penchant pour les activités en communauté privilégiant les rencontres insolites. Le réalisateur David-Alexandre, tout à fait bien intégré au groupe de motards, s’est gentiment vu proposé d’être passager sur l’une des bécanes du tour. “J’étais initialement derrière le tour leader, Dinesh, mais comme il devait rester en permanence devant le groupe, être derrière Valentin m’a permis de filmer des allers-retours, face à la route. Il a servi en quelque sorte de moto-relais, et c’était vraiment cool.” Un voyage également ponctué par de nombreuses rencontres avec les locaux. Du reportage Auto Moto Himalaya, on retiendra des passages touchants, comme Bruno, le père de famille disant “se faire emmener pour la première fois par ses fils, au lieu du contraire”, ou encore René expliquant avoir passé la barre des 2000m d’altitude pour la première fois, et ce sans aucun mal des montagnes !

C’était la troisième fois que je venais au Ladakh, et je ne m’en lasse toujours pas. C’était la première fois que je montais au Kardung-Lah en moto, au lieu d’être en voiture, et j’ai réalisé à quel point c’était tout à fait unique. Etre à l’air libre, et avoir un champ de vision aussi vaste est une chance inouïe. L’expérience est complètement différente.
- David-Alexandre Danelon, réalisateur Auto Moto
Un voyage en petit comité unique, hors du temps, organisé par Vintage Rides.
Retrouvez le reportage sur Auto Moto TF1 très prochainement.
Crédits photos : Dinesh Gupta, René Derrien, David-Alexandre Danelon
Denise Wright / Vintage Rides