Les essais de Francois, guide moto
Peux-tu nous présenter dans les grandes lignes cette dernière Enfield ?
47 chevaux pour un bicylindre de 650 cm3, c’est un changement radical pour Royal Enfield qui se cantonne depuis près de 60 ans au petit monocylindre que l’on connaît. La belle Interceptor, classique et élégante, reprend à peu près les proportions de la GT 535, avec un châssis très similaire. Fine, ramassée, la Royal Enfield 650 pourrait être la petite sœur de la Triumph Bonneville.
En quoi l’Interceptor est-elle différente de la Bullet ?
L’Interceptor 650 et la Bullet, c’est le jour et la nuit ! C’est une moto très différente, à plus d’un titre. Un gros travail a été fait sur le niveau de finition et la qualité des matériaux. La partie cycle et les trains roulants inspirent confiance pour encaisser une mécanique moderne plus puissante. Avec ce nouveau moteur, on rêve de voyages au long cours, d’aller un peu plus loin et un peu plus vite que sur une Bullet, tout en conservant une machine de caractère. Royal Enfield s’est lancé un nouveau défi en s’attaquant aux moyennes cylindrées. La marque indienne était attendue au tournant et devait clairement faire ses preuves avec ce nouveau moteur.
« En allant à contre-courant de la surenchère actuelle de technologie et de performance, Royal Enfield a conservé son identité et a réussi le pari de proposer une vraie moto plaisir, classique de caractère, à un prix défiant toute concurrence ! »
Des nouvelles sensations à moto
Quelle a été ta première impression en la conduisant ?
J’ai eu le sentiment de rouler sur une moto puissante. Je n’ai plus vraiment l’habitude car depuis que je suis en Asie, je passe mon temps sur une Bullet. J’ai tout de suite trouvé le moteur souple et la prise en main très facile. Contrairement à Triumph qui avait amorcé le retour vers les motos néo retro avec une Bonneville lourde et au moteur un peu trop linéaire à mon goût, Royal Enfield est resté fidèle à la grande tradition des twins anglais de l’époque, légers et vivants ! Le moteur est souple et coupleux, et son calage à 270 degrés lui donne cette sonorité jouissive, typique des machines de course de l’époque. Cette bécane m’a bluffé par la rigueur de sa tenue de route, ses freins à disque puissants, son rayon de braquage et son extrême facilité de prise en main.
Penses-tu que cette nouvelle machine soit adaptée aux voyages moto ?
Elle invite à la balade c’est certain, et puis elle est tellement ergonomique, tout le monde peut la conduire. La Continental GT est un peu plus exclusive avec ses guidons bracelets placés plus bas et ses cale-pieds reculés. Une position sur l’avant peu adaptée au voyage à moto, encore moins pour les grands gabarits. La Royal Enfield Interceptor 650 est vraiment parfaite pour se faire plaisir, se promener cheveux aux vents à 90km/h. C’est un peu trop pour l’Inde mais sur d’autres destinations pourquoi pas !
Sophie Squillace / Vintage Rides
Crédits photos : Sophie Squillace
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