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Prenez des Nouvelles du Rwanda

François et Sophie, férus de voyage en Royal Enfield, sont partis au cœur de l’Afrique pour une grande aventure dans un petit pays : le Rwanda. Dans une correspondance personnelle, Sophie livre le récit de leur voyage et clame son amour pour ce pays mystérieux dont le nom n’évoque pas d’emblée des rêves d’évasion. Et pourtant…
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Prenez des Nouvelles du Rwanda
François et Sophie, férus de voyage en Royal Enfield, sont partis au cœur de l’Afrique pour une grande aventure à moto dans un petit pays : le Rwanda. Dans une correspondance personnelle, Sophie livre le récit de leur voyage et clame son amour pour ce pays mystérieux dont le nom n’évoque pas d’emblée des rêves d’évasion. Et pourtant…

Je t’écris de Kigali depuis une terrasse du quartier

De Kacyiru sous le soleil de l’Equateur. Avant de partir, tu m’as demandé de partager mes impressions avec toi sur cette nouvelle aventure moto au Rwanda. Toi aussi, tu trouvais fou qu’on aille rouler là-bas. Je voulais t’évoquer un aspect précis, mais je n’arrive pas à choisir. Je sais que tu es un voyageur et que tu adores toi aussi les balades à moto, encore plus en Royal Enfield. Alors voilà, je te déballe mon récit. Ce que je vais te raconter, loin d’être une mélodie funèbre, est un chant heureux pour un petit pays auquel je me suis attachée rapidement. Avant que le projet de création d’un circuit moto au Rwanda ne se concrétise avec l’équipe Vintage Rides, je ne te cache pas que j’avais quelques doutes. Avec tout ce que j’avais retenu de l’histoire du Rwanda depuis des années à la une de nos journaux, j’avais peur que les choses ne deviennent concrètes sur place et que je me sente mal. Je crois que j’étais intimidée. Et c’est l’exact sentiment inverse qui s’est produit le jour même où nous sommes arrivés à Kigali. J’étais tout à coup excitée, curieuse et impatiente. Premier jour au Rwanda. Le ciel est clair, la température idéale. Les couleurs douces contrastent avec la terre rouge. Envie d'une aventure à moto dans le berceau de l'humanité ? Venez découvrir tous nos voyages en Afrique.

De nouvelles rencontres

Peu importe le langage, la manière dont parlent les gens nous enveloppe dans une mélodie aux variations douces, une mélopée africaine et des rires contagieux. Nous quittons Kigali pour Nyanza, ancienne capitale royale où l’on découvre un morceau d’histoire du Rwanda, notamment avec la magnifique restitution de la grande hutte royale, avant d’admirer les vaches Inyambo aux cornes immensément longues. Deux bergers qui s’occupent d’elles se mettent à chanter des bribes de poésie pastorale devant nous. Le “pays des mille collines” est un immense champ cultivé, du fond des vallées jusqu’aux pentes les plus raides. On s’émerveille devant l’incroyable diversité de cultures en terrasses, sorgho, bananes, maïs, pommes de terre… La paysannerie est belle, chaque lopin de terre est bichonné. Envie d'aventure moto dans le berceau de l'humanité ? Venez découvrir tous nos voyages Afrique.

Les gens s’activent dehors.

Hommes comme femmes. Ceux que l’on rencontre s’appellent Théogène, Espérance, Jean de Dieu ou Aimable. Le Rwanda est densément peuplé, environ 500 habitants au kilomètre carré, un record sur le continent africain. Un record, et certainement un exploit. Toi qui as peut-être déjà voyagé en Inde, je trouve qu’il y a une effervescence similaire ici, une agitation colorée que j’adore. Ce pays est merveilleusement vivant. Tout à coup, on a l’impression de s’être perdu dans les montagnes du Sri Lanka. Au cœur de l’Afrique, les plantations de thé s’épanouissent aussi. Toujours la même recette: climat humide et altitude. Le Rwanda est exportateur de café et de thé. Dans cet ordre-là. Un ruban d’asphalte parfait nous mène au cœur de la grande forêt primaire de Nyungwe, à 2400 m d’altitude. C’est la plus grande forêt primaire d’altitude d’Afrique. Classé parc national, cet immense poumon vert abrite chimpanzés, singes bleus, mangabeys, colobes et plus de 270 espèces d’oiseaux

De retour au guidon

on oscille entre cultures en terrasses et champs de thé avant de rejoindre les rives de l’immense lac Kivu, vaste étendue d’eau séparée en deux par la frontière avec le Congo. Depuis l’hôtel, on assiste au départ des pêcheurs, à l’heure où le soleil se couche. Installés dans leurs barques, ils commencent à ramer en chantant, et partent pour leur longue pêche nocturne. On ressemble plus à des flâneurs sur notre moto qu’à des motards. Les enfants courent en grappe derrière nous. Nous sommes de drôles de “muzungu”, traversant les villages comme une apparition au milieu des bananeraies. La route n’est jamais rectiligne. Il y a très peu de trafic, essentiellement des piétons et des vélos.

Des foules d’écoliers en uniforme

Des femmes aux charges improbables sur la têteet des hommes d’un certain âge, au style vestimentaire anachronique, veste de costard, chapeau et canne à la main. D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Que font-ils ? Quelques cyclistes remontent les côtes accrochés aux camions. Avec leurs porte-bagages chargés de bouteilles de gaz, planches, frigos ou cochons, ils sont le plus souvent en train de marcher à côté de leur vélo. Il faut faire gaffe dans les descentes qu’ils dévalent à fond les ballons. Sur la route, on mange des fruits, du poisson, tilapia ou isambaza, et les meilleures brochettes de chèvre du monde selon François, accompagnées de frites maison. Il paraît qu’on est ce qu’on mange. Mais on est surtout ce qu’on voit et ce qu’on ressent non ? Partager ce journal un peu anecdotique avec toi, permet de vivre le voyage encore plus intensément. Cela m’oblige à mieux regarder, mieux écouter, mieux percevoir, mieux ressentir, à maintenir ma sensibilité au niveau le plus élevé de moi-même et à garder mes souvenirs écartés de l’oubli. Ma mémoire enregistre avidement les nouvelles odeurs, palettes de couleurs, paysages, visages, situations, bruits, tout cela est nouveau et pourtant tellement universel ; la vie rurale, les gosses, la beauté d’un coucher de soleil.

Un moment hors du temps

Connu des voyageurs qui viennent randonner jusqu’aux gorilles ou rejoindre la tombe de la primatologue Dian Fossey. Nos cousins poilus sont juste à côté, je ne dors pas de la nuit, trop excitée d’être si proche. François a cette patience, celle du traqueur, je me dis que s’il veut changer de boulot, il pourra devenir guide naturaliste, le meilleur. Il conduit en regardant la route d’un œil, mais en réalité, il a la tête levée vers la cime des arbres et observe le moindre mouvement. C’est grâce à lui que je vis un des plus beaux moments de ma vie. Il coupe le moteur subitement sur une piste menant au parc des volcans. Il ne dit rien, je ne comprends pas, je rêvasse. Il enlève son casque, pas moi. Et là, il me regarde avec des yeux à la fois hagards et déterminés. Il les entend, juste à côté, dans les arbres. Adrénaline, émotions, grands frissons. On a la chance de voir le temps de quelques minutes une famille de gorilles traverser la piste devant notre moto. J’ai l’impression qu’ils sont venus à nous, le lendemain nous irons à leur rencontre. Seule une poignée de touristes s’aventurent sur les pentes des volcans dans les forêts pour rencontrer les gorilles. Il n’en reste plus qu’un millier dans le monde, tous se trouvent dans cette région africaine des grands lacs, entre le Rwanda, l’Ouganda et le Congo. L’expérience est onéreuse, mais passer une heure en compagnie des derniers grands singes de la planète n’a pas de prix. La rencontre se mérite. C’est un véritable trek de plusieurs heures.

Se perdre dans l’immensité de la savane africaine au volant de notre Land Cruiser.

On a l’impression d’être comme ces hommes dans la force de l’âge qui ont des fringues assorties aux couleurs de la brousse et qui explorent les grands parcs d’Afrique Australe. On a du matériel de camping pour deux nuits dans le parc, des avocats et une bouteille de vin. En pleine recherche des “Big 5”, François me fait le coup de la panne au milieu de nulle part. Le démarreur est foutu. On se regarde l’air de dire qu’on est dans la merde, on attend quelques minutes, on tente à nouveau. Coup de bol. Ce sera la dernière fois de tout le week-end. On passe les prochaines 48 heures à se garer en pente dans le parc pour pouvoir repartir. La moto nous manque. À Kigali, la nostalgie m’envahit brutalement lorsque je réalise qu’on quitte ce pays dans quelques jours. Toujours dur de partir. On se sent si bien au Rwanda, sur cette belle terre, fertile, peuplée, vivante ! En t’écrivant, je comprends que les voyages ne se terminent jamais, ils vivent pour toujours à l’intérieur de nous. On est heureux d’être ici, loin de tout et pourtant au cœur de quelque chose. C’est ce sentiment-là que nous laisse le Rwanda, on se sent attaché à la douceur et au courage des collines et des hommes.
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