Dix jours après la réception du side-car, nos courageux explorateurs de l'Himalaya ont atteint la ville de Leh, capitale du Ladakh. Philippe, journaliste moto, nous raconte cette majestueuse étape.
Le side-car et l'équipe sont arrivés à Leh pour une journée de repos avant d'attaquer la dernière étape et objectif final de l'épopée. Leh, carrefour du bouddhisme, de l'hindouisme et de l'islam, est une ville en pleine mutation, sorte d'oasis dans ce désert montagneux. Les édifices religieux marquent l'urbanisme, les cybercafés côtoient les commerces traditionnels et des travaux publics majeurs ont pour objectif de canaliser la circulation et d'offrir le tout à l'égout aux habitants. Inutile de dire que les Royal Enfield sont omniprésentes, même si notre side-car attire toujours autant d'attention.
Cette activité urbaine, certes un peu ralentie par la présence du Dalaï Lama qui appelle à des moments de communion à quelques encablures d'ici et attire des milliers de pèlerins, résonne de manière extrêmement contrastée avec les trois étapes précédentes. Depuis notre étape à Keylong, il y a 3 jours de cela, nous avons pu saisir toute l'immensité et la faible densité de ces montagnes. Fini le confort moderne, l'électricité, le wifi ! L'état des routes ne permet toujours pas une vitesse de croisière supérieure à 25 ou 30 km/h même si, çà et là, un beau ruban bitume s'offre furtivement sous nos roues. A Sarchu, nous avons dormi dans un camp de toile sur un plateau à 4000 mètres d'altitude tandis que le soir suivant, c'est dans un hôtel extrêmement rudimentaire que nous avons fait étape à Rumse. L'Himalaya, ça se mérite !
Durant les trois derniers jours, la route a été un véritable supplice pour les yeux ! Nous sommes successivement passés de hauts sommets enneigés à des enchevêtrements de rochers, des hauts plateaux cultivés, des versants recouverts de sables ou érodés en graviers. Et que dire de la vallée de l'Indus, verdoyante et opulente !
Les Bullet fonctionnent très bien et démontrent jour après jour qu'elles sont formidablement adaptées au réseau routier de l'Himalaya. La preuve : passer le Taglang La à 5328 mètres fut une formalité.
Demain, nous prendrons la route de bonne heure pour atteindre notre objectif : emmener le premier side-car sur le toit du monde au Khardung La. Nous devrons nous attaquer à un dénivelé passant de 3500 à 5600 mètres en moins de 40 kilomètres de route. Allons-nous réussir ? Le suspense reste entier...
La dernière étape de l'ascension sera publiée très prochainement dans l'épisode 5 des aventures de Jean Burdet.
À retrouver :
L'épisode 1 : l'arrivée du side-car à Delhi et l'assemblage
L'épisode 2 : Le Grand départ !
L'épisode 3 : Rohtang Pass !
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